CANNABIS ET SCHIZOPHRÉNIE

Publié le 15 mai, 2024 par Sarah Nacass.

La schizophrénie touche près de 1 % de la population en France et ailleurs. Le plus souvent, elle débute entre 15 et 25 ans, mais le diagnostic peut être retardé. Le symptôme le plus important est le trouble délirant, qui prend de nombreuses formes, y compris les hallucinations.

Cependant, tous les mécanismes du délire peuvent exister. D’autres symptômes sont moins connus du grand public, mais restent très invalidants. Les handicaps dits négatifs conduisent à la pauvreté dans la vie mentale. Les émotions deviennent sourdes. Des troubles cognitifs et un retrait social surviennent.

Pourquoi le cannabis rend-il schizophrène ?

La consommation de cannabis est courante chez les personnes atteintes de schizophrénie. Les chiffres varient, mais dans le cas de la schizophrénie, même de l’ordre de 20 à 40 % des usagers, on dépasse 11 % des usagers de la population adulte française. Il a également été démontré que le cannabis favorise les symptômes de la psychose délirante. Les personnes atteintes de schizophrénie qui consomment du cannabis courent un risque accru de développer ces troubles, qui sont plus rapides et plus résistants aux médicaments.

Le tétrahydrocannabinol (THC), l’une des molécules psychoactives du cannabis, favoriserait ces troubles délirants. Et, comme la Skunk, la consommation de cannabis riche en cette substance est un excellent fournisseur.

Les symptômes positifs de la schizophrénie

Le cannabis favorise les symptômes délirants de la schizophrénie, qui peuvent causer la schizophrénie. Des études ont montré que la toxicité du cannabis pour les cellules nerveuses peut accélérer le développement de la schizophrénie.

L’épidémiologie montre que les adolescents fumeurs de cannabis sont plus à risque de développer une schizophrénie que les non-fumeurs. Cela a récemment conduit les scientifiques à suggérer que le cannabis pouvait provoquer la schizophrénie chez les personnes qui n’en avaient pas.

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Les hallucinations auditives

Cela peut être un simple bruit ou une conversation constante. Elles peuvent être parlées par à une ou plusieurs voix. L’interlocuteur peut être connu ou non. En règle générale, elles sont exactement localisées. Vous pouvez entendre chuchoter près de vos oreilles ou à distance. Elles peuvent être entendues d’une oreille ou des deux.

Habituellement, elles affligent la personne. Elles véhiculent des messages, des ordres, des menaces, des commentaires ou des insultes. Ceux qui les entendent peuvent parler avec leur voix, se tourner vers eux et leur demander d’arrêter. Elle peut essayer de les contrôler de différentes manières : se boucher les oreilles, écouter de la musique avec des écouteurs, etc.

Hallucinations visuelles

Elles peuvent être très diverses. Ce sont des illusions, des apparitions de lumière, des taches de couleur, des personnages, ou des scènes plus ou moins animées, parfois amusantes ou très désagréables. Les images peuvent généralement être énormes ou réduites. Elles sont parfois proches de l’image d’un rêve.

Hallucinations tactiles

Les hallucinations tactiles correspondent au toucher et celles cénesthésiques sont associées à des sensations dans le corps. Il peut s’agir d’une sensation de brûlure, de picotements ou d’une impression d’insectes rampant sous la peau. Elles sont ressenties par les membres et sont perçues comme une sensation de mouvement et de déformation.

Elles peuvent être ressenties sur n’importe quelle partie du corps, comme une sensation de caresse. Les hallucinations du corps à l’intérieur peuvent inclure l’impression que l’un des organes a disparu, ou l’impression générale qu’il est possédé ou dématérialisé.

Délire de contrôle

Dans le délire de domination, la personne se croit sous l’emprise d’un pouvoir étranger. Elle croit que tout ce qu’elle dit, écrit ou fait lui est imposé par le pouvoir qui la gouverne. Ces forces externes peuvent être des rayons ou des ondes, ou agir de manière paranormale.

Les symptômes négatifs de la schizophrénie

Difficulté à communiquer

La personne peut être très réticente à s’exprimer spontanément en raison du ralentissement général de la pensée et du manque d’idées.

La difficulté dans la conversation peut être exprimée par de gros mots, des réponses évitantes et concises, des interruptions soudaines de la conversation ou de longues heures pour répondre aux questions.

Manque d’énergie et de motivation

C’est un symptôme courant. La maladie peut entraîner chez une personne une perte d’attention, d’enthousiasme et d’intérêt général. Cela vous empêche souvent d’accomplir des tâches à la maison, au travail ou à l’école. La personne a tendance à ne rien faire et à dormir longtemps.

Retrait social

La personne est de plus en plus indifférente à son environnement social. Les relations avec les amis, les pairs et même la famille sont perturbées. Elle s’isole de plus en plus et se montre clairement en retrait. La quantité et la qualité des loisirs et l’intérêt pour les activités de détente sont en baisse.

Les symptômes affectifs

La personne a de la difficulté à ressentir et à exprimer ses sentiments. L’expression du visage, de l’apparence et de la voix d’une personne ne peut exprimer des nuances émotionnelles à long terme. Cependant, cela peut aussi provoquer des réactions inappropriées à certaines situations. Ils rient sans raison apparente, entendent des nouvelles tristes ou sont en colère, ou pleurent pour des histoires drôles.

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Les tests psychologiques

Ces examens se pratiquent en laboratoire de psychologie : les conditions de passation et l’interprétation des résultats sont standardisées.

Le test d’efficience intellectuelle mesure les fonctions cognitives (attention, mémoire) et le niveau intellectuel général. Les personnes ayant une intelligence faible ou très élevée peuvent être affectées par la schizophrénie. Un QI faible ou élevé n’est pas un signe de schizophrénie.

Les tests, en revanche, peuvent révéler des écarts entre l’intelligence pratique et l’intelligence linguistique, ainsi que des modifications de fonctions cognitives spécifiques (concentration intelligente, mémoire de travail). Les tests comportementaux, comme le test de Rorschach, sont des tests de projection qui favorisent l’extériorisation d’aspects psychologiques tels que la peur, la mauvaise perception de la réalité et la fragile cohérence de la pensée.

La consommation de marijuana peut être un indicateur de maladie chez les personnes à risque. Malheureusement, 40 % des jeunes patients schizophrènes consomment régulièrement du cannabis, et des études ont montré que le cannabis pourrait être l’un des facteurs à l’origine des crises.

Les questions les plus fréquentes :

Quelle est l’espérance de vie d’une personne schizophrène ?

Les personnes étant schizophrène ont une espérance de vie inférieure à 20 ans.

Le cannabis est-il à proscrire si dans ma famille il y a des antécédents de schizophrénie ?

D’ordre général, le cannabis est interdit en France car c’est une drogue illicite. De plus, il faut le proscrire en cas d’antécédent dans la famille de schizophrénie.

Le cbd peut -il aider à calmer la schizophrénie ?

A l’inverse du cannabis qui renforce l’apparition et les effets de la maladie, le cbd lui calmerait les effets de la maladie grâce à ses actifs naturels.

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