Qu’est-ce que l’alcoolodépendance ?

Qu’est-ce que l’alcoolodépendance ?

L’alcoolodépendance est une addiction à l’alcool qui a des conséquences néfastes sur la santé. 1,5 millions de Français seraient concernés par la dépendance à l’alcool.
Bien que cette addiction soit majoritairement masculine, la gente féminine aussi s’avère de plus en plus touchée par ce fléau. Comment reconnaître une alcoolodépendance ?
Quelles sont les causes incriminées dans l’addiction à l’alcool, quels sont les symptômes qui y sont associés ? Et comment soigner son addiction à l’alcool ? Nous répondons à ces questions à travers cet article.

Quand parle-t-on d’alcoolodépendance ?

Définition d’alcoolodépendance

Plusieurs termes sont aujourd’hui utilisés pour décrire et définir l’alcoolodépendance. Seulement, tous ne veulent pas dire la même chose et ne sont souvent pas bien utilisés dans le langage courant.

L’organisation mondiale de la santé (OMS) a apporté ses précisions à ce sujet et définit l’alcoolodépendance comme un état addictif associé à des troubles divers.

L’OMS précise que l’on parle d’alcoolodépendance que si la consommation de l’alcool acquiert un caractère prioritaire sur les autres comportements qui prédominaient auparavant chez l’individu concerné.

Divers stades de dépendance existent et varient selon l’intensité de la consommation d’alcool.

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Détecter une alcoolodépendance

Selon l’OMS, on parle d’une alcoolodépendance quand la consommation quotidienne est de deux à quatre verres par jour pour la femme et de quatre à six verres par jour pour l’homme.

Évidemment, cela ne veut pas dire que des petites quantités ne nuisent pas à la santé. Mais le concept est ici en rapport avec l’addiction et les doses susceptibles de la déclencher.

De même, l’alcoolodépendance est confirmée quand on commence à observer des complications d’ordre physique, psychique et social. Le désir de boire l’alcool devient de plus en plus fort, incontrôlable et attise de la colère ainsi que de l’instabilité.

L’individu développe une obsession pour les boissons alcoolisées et refuse d’arrêter de les boire même si leur consommation lui pose de véritables problématiques.

Durant les premiers jours de l’addiction, la personne présente une certaine tolérance qui le pousse à augmenter graduellement ses doses d’alcool.

Après, il n’est plus en mesure de décider des doses à boire, sa consommation devient incontrôlable. Il est dépendant physiquement, ce qui entraîne des symptômes de manque en cas d’arrêt, tels que les sueurs et les tremblements.

Les causes de l’alcoolodépendance

L’alcoolodépendance est un comportement addictif qui ne peut avoir de causes précises, toute personne étant unique du fait de ses caractéristiques sociales, physiques et émotionnelles.

Toutefois, les études démontrent certaines raisons fréquentes qui ont tendance à mener à l’alcoolodépendance.

  • Hérédité

Il est de plus en plus prouvé que l’hérédité est fortement impliquée dans les dépendances à l’alcool.

Les personnes ayant un proche alcoolodépendant sont les plus prédisposées à devenir à leur tour des alcoolodépendantes. En particulier, si ce proche est un père, mère, frère ou sœur.

  • Trouble psychiatrique

L’incrimination des troubles psychiatriques dans l’addiction à l’alcool n’est plus à prouver.

En effet, la schizophrénie et les troubles anxieux favorisent la consommation d’alcool et l’abus jusqu’à atteindre les seuils de la dépendance.

Des taux élevés d’association alcool-dépression sont souvent diagnostiqués.

  • Facteurs sociaux

L’alcoolodépendance est fortement liée aux problèmes sociaux. Une personne peut abuser de la consommation d’alcool jusqu’à addiction si elle se sent coincée dans l’isolation sociale et le rejet.

Elle n’accepte pas la situation perçue pour elle comme une incapacité à s’intégrer et comme un échec à nouer des relations.

Elle trouve son refuge, entre autres, dans la consommation excessive et régulière des boissons alcoolisées. La timidité aussi est souvent à l’origine de ce sentiment de dévalorisation et de rejet social.

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  • Impact sur le mécanisme de récompense

À l’image de toutes les addictions, le mécanisme de récompense est, sans le moindre doute, impliqué. En effet, les substances psychoaffectives dont l’alcool agit par des mécanismes complexes pour stimuler le système de récompense dans le cerveau.

C’est un système qui fait principalement appel à la dopamine – molécule de plaisir – et qui intervient également dans les cas d’addictions aux réseaux sociaux.

La consommation d’alcool se voit augmenter pour ne pas perdre ce don d’activation du plaisir de récompense. C’est alors un cercle infernal qui fait tomber le sujet dans l’emprise fatale de l’addiction.

Les symptômes liés à l’alcoolodépendance

Dépression

Lors d’une consommation modérée ou bien au début de la dépendance, les doses d’alcool bues agissent sur le système nerveux et soulage la dépression.

En revanche, un peu plus tard, la dépression ne tarde pas à venir ! L’alcool a des propriétés dépressives et angoissantes susceptibles de causer la dégradation de l’état psychologique de la personne. Il a tout l’effet contraire d’un antidépressif.

La dépression est ensuite suivie par des comportements agressifs et violents, la personne devient plus encline à la solitude. Elle devient hypersensible, facilement irritable et très pessimiste. L’entourage est tout autant touché par la dépression d’un alcoolique.

Les proches ne peuvent plus suivre les sautes d’humeur du concerné, encore moins ses nouvelles habitudes d’indécisions et d’hésitations.

Crises d’hypoglycémie

L’alcoolodépendance expose le corps à des risques d’hypoglycémie brutale. La chute du taux de sucre dans le sang est fréquente causant des vertiges, des céphalées et une plus forte envie de boire l’alcool puisque; ce dernier est hypercalorique.

C’est un effet paradoxal, mais tout à fait expliqué. En effet, les boissons alcoolisées sont très énergétiques, mais ne contiennent que des calories vides : c’est-à-dire dépourvues d’éléments nutritifs.

Ainsi, l’augmentation de la glycémie ne dure que peu de temps et expose le corps à une faiblesse de plus en plus accentuée. Des signes neurologiques peuvent être observés : à savoir la stupeur, les convulsions, voire le coma dans les cas d’une personne gravement dénutrie.

Essoufflement

Essoufflement

Comme nous venons tout juste de relater, l’alcool confère une forte teneur de calories vides qui déséquilibrent le corps et, quoiqu’elles semblent être apaisantes lors des premiers verres, affaiblissent ses performances.

L’alcoolodépendance expose à l’altération de la fonction respiratoire. Le fonctionnement des poumons est affaibli, car ils sont très fragiles à l’effet d’alcool.

En conséquence, la fonction cardiaque s’altère aussi, exposant les cellules de l’organisme à des risques graves d’asphyxie.

Les traitements contre l’alcoolodépendance

À l’heure actuelle, l’abstinence accompagnée de traitements médicamenteux s’avère être une bonne démarche thérapeutique utilisée.

Toutefois, des études commencent à s’intéresser à la réduction progressive d’alcool à la place d’un arrêt immédiat et total.

Elles démontrent que cette méthode peut avoir des effets plus signifiants à long terme et prévient efficacement les rechutes.

D’autres chercheurs stipulent que cette méthode reste défaillante et que l’abstinence immédiate s’avère la solution ultime pour un sevrage alcoolique efficace.

Comme il y a peu de données sur la méthode de la réduction graduelle de la consommation, contentons-nous de clarifier le traitement par abstinence. L’abstinence est envisagée dès que la personne éprouve une conscience vis-à-vis de son addiction.

Ensuite, un suivi spécialisé est impératif, il n’est jamais recommandé d’arrêter l’alcool sans une prise en charge spécialisée si l’addiction est ancienne et intense.

Une prise en charge pluridisciplinaire est mise en place en vue de prendre en charge les différentes facettes du patient :

  • la facette physique, sociale, comportementale et psychologique.

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Les cures de détoxication font preuve d’une efficacité très appréciable aussi bien par les professionnels que par les patients entretenant un sevrage.

Des traitements sont ainsi prescrits pour contrer les envies d’alcool, prévenir les complications liées au manque pouvant aller de simple sueurs à de graves délires hallucinatoires.

La psychothérapie est également présente avec une prise en charge sociale pour la réintégration.

Alcoolodépendance : remboursement et prise en charge

Les traitements et l’hospitalisation en cas d’alcoolodépendance sont totalement remboursables par l’État, mais seulement si la prise en charge est faite intégralement dans un centre d’addictologie étatique.

Si le sevrage alcoolique est traité dans le secteur privé, les traitements ne peuvent être pris en charge que par une mutuelle.

Peut-on vivre sans alcool ?

Peut-on vivre sans alcool ?

À coup sûr, vivre sans alcool est possible. Dès lors que l’on entreprend un traitement adéquat et que l’on s’engage sérieusement dans le sevrage alcoolique, le reste n’est que facile.

Certes, dire que les envies d’alcool ou l’appétit de boire n’arriveront jamais après le sevrage, c’est dire que le cerveau ne fonctionne plus !

Il arriverait d’avoir l’odeur et le goût d’alcool, même après des années de sevrage, c’est tout à fait normal et physiologique.

Or, le corps ne sera plus vulnérable face à ces sensations, le cerveau les interprétera comme de simples stimuli passagers et n’éprouvera aucune souffrance de manque.

En somme

Si l’on souhaite prévenir l’alcoolodépendance, on doit le faire dès la petite enfance. En cette ère technologique et de mondialisation, il convient de prêter une attention particulière à la psychologie de ses enfants et à leurs souffrances souvent silencieuses.

Le but est de bannir au maximum les vulnérabilités qui peuvent favoriser, à l’âge adulte, un recours à l’alcool comme étant un refuge.

















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