Combien de temps dure un sevrage alcoolique ?

Autant pour la personne concernée que pour son entourage, décider d’arrêter l’alcool représente une très bonne nouvelle, mais une importante épreuve également.
Alors qu’en période d’alcoolisme, le sujet alcoolique peut souffrir et faire souffrir les personnes qui l’entourent. En période de sevrage, les symptômes sont nombreux et quelquefois pas évidents à gérer. Ce n’est pas pour rien qu’on le nomme syndrome de sevrage.
Quelle est alors la durée de ce sevrage et à quelles complications s’attendre ? Point sur cette combinaison durée sevrage alcool !
Durée sevrage alcool
Environ 8 heures après le dernière verre d’alcool, commencent les premiers symptômes de sevrage. Toutefois, ils peuvent se manifester dès les 2 premières heures qui suivent la dernière consommation d’alcool. Quant à sa durée, elle est en moyenne d’une semaine.
En général, les personnes alcoolique sortent de leur condition de sevrage alcool après 8 jours. Or, il peut durer plusieurs autres semaines selon l’intensité de l’addiction, de son ancienneté ainsi que de l’état immunitaire, physique et mentale de la personne.
Les complications possibles
Les complications liées au sevrage peuvent se résumer en quelques symptômes comme elles peuvent faire l’objet d’une grande gravité. Les signes d’un sevrage commencent à s’installer dans les heures qui le suivent.
On remarque :
– des trémulations
– des sueurs
– des vomissements
– des déséquilibres de la tension artérielle ainsi que de la fréquence cardiaque et de la température.
Normalement, ces symptômes sont facilement pris en charge par les structures spécialisées. Néanmoins, si l’intervention ne se fait pas à temps, l’état du patient risque de se dégrader et évoluer vers un syndrome de sevrage.
Celui-ci se distingue par 3 niveaux de gravité qui sont :
1. les hallucinations alcooliques
2. les crises convulsives
3. le délirium trémens
Hallucinations alcooliques
Ce premier niveau est de gravité modérée, il atteint 25 % d’alcooliques abstinents. Généralement et sans traitement, sa survenue s’observe dans un délai de 7 à 48 h après l’arrêt de l’alcool.
Suite aux hallucinations alcooliques, le concerné ne peut plus percevoir correctement ce qui l’entoure. Les hallucinations peuvent être auditives, visuelles ou encore sensorielles et tactiles.
À cet effet, l’alcoolique abstinent peut développer un délire de persécution où il est persuadé d’être persécuté cette période est incontournable lors des étapes du sevrage alcool .
Son état peut également évoluer vers une paranoïa qu’est un trouble mental se traduisant par un délire et des réactions d’agressivité.
Crises convulsives
Comme leur nom l’indique, les crises convulsives sont des mouvements involontaires des muscles pouvant être localisés ou généralisés. Dans le cas du sevrage alcoolique, les crises ne durent pas longtemps et surviennent dès 7 à 48 h après l’abstinence.
Délirium trémens
Le délirium tremens est la forme la plus grave des complications liées au sevrage alcoolique. Il touche 5 % des abstinents qui ne sont pas sous traitement. Son installation a lieu dès les 48 à 72 heures qui suivent l’abstinence.

On observe un système nerveux autonome qui régule les fonctions automatiques telles que la respiration et la digestion très actif. Le sujet concerné est désorienté, souffre de confusions et continue d’éprouver du délire hallucinatoire.
Les crises convulsives peuvent accompagner ce troisième niveau également.
Quant au délire hallucinatoire observé chez les cas du délirium tremens, il présente une gravité extrême parce que le patient adhère totalement à son délire. Il n’est plus en mesure de différencier le réel de l’irréel.
En l’absence de traitement du syndrome de sevrage, la mort peut survenir. Certains facteurs favorisant le délirium tremens ont été relevés par différentes études.
Ainsi, il a été précisé que les personnes âgées de plus de 40 ans ou de 60 ans sont les plus prédisposés à développer un délirium tremens.
C’est le cas aussi pour les SDF, pour les personnes ayant un nombre de sevrages antérieurs très important et pour les sujets ayant été exposés à une blessure par brûlure.
Il y a également des facteurs génétiques affectant les gènes impliqués dans la transmission de la dopamine. Par ailleurs, certaines habitudes formant le mode de consommation sont incriminées également.
Notons l’abus de benzodiazépines, l’arrêt brutal d’une consommation hautement excessive, la quantité d’alcool que le sujet consommait par jour et le délai entre la dernière consommation et l’hospitalisation.
Biologiquement parlant, la thrombopénie, l’hypokaliémie, l’anémie et l’hypoalbuminémie s’avèrent des facteurs favorisant la survenue du délirium tremens.
Ils favorisent notamment l’apparition de ce trouble mental :
– l’hypertension artérielle
– l’augmentation de la température
– l’augmentation de la fréquence cardiaque
– al crises convulsive
– les infections
Combien ça coûte ?
Les prix de séjour et de prise en charge varient selon qu’il s’agit d’un établissement étatique ou d’une structure relevant du secteur privé.
De toutes les manières, informez-vous auprès des autorités responsables et/ou de l’établissement dans lequel vous souhaitez être suivi pour votre sevrage alcoolique, notamment pour vos cures de détoxication.
La prise en charge et remboursement d’un sevrage alcoolique
Le sevrage alcool nécessite une prise en charge médicale absolue. Car pour bien réussir son sevrage, il faut non seulement suivre les étapes mais aussi savoir que faire après le sevrage.
Les unités d’addictologie des hôpitaux publics assurent des prises en charge de sevrage alcoolique intégralement remboursables. La Sécurité Sociale s’occupe de vous rembourser puisque les structures publiques sont financées par l’état.
Ainsi, qu’il s’agisse des dépenses médicales, du suivi psycho-sociale, de l’accompagnement ou de la réinsertion sociale et professionnelle, l’État vous prend en charge. Dans de rares cas, certains soins particuliers sont cédés à la mutuelle.
Quant aux prises en charge du sevrage alcoolique dans une clinique privée, l’État n’assume aucune prise en charge et c’est la mutuelle qui prend le relais. Il faut bien s’informer et comparer les prises en charge et leurs tarifs pour décider correctement.
En somme
Si vous décidez d’arrêter l’alcool, vous pouvez déjà être fier d’avoir pris cette décision. Mais le mieux et le recommandé, c’est d’opter pour un suivi spécialisé afin d’éviter toutes les complications expliquées au travers de cet article.
Il faut savoir que le syndrome de sevrage, en particulier si vous êtes ancien buveur, risque non seulement de vous faire sombrer davantage dans l’addiction, mais aussi d’affecter votre santé mentale.
Donc il faut surtout préalablement savoir comment faire un sevrage alcool. Si vous n’avez pas un grand budget, il suffit de vous adresser à un médecin généraliste qui vous orientera vers un centre de sevrage étatique.

Les questions les plus fréquentes
Qu’est-ce qu’un sevrage alcool réussi ?
C’est une cure qui pourra identifier les raisons profondes de l’addiction à l’alcool.
L’institut ADIOS vise-t-il le sevrage alcool ?
Oui bien souvent et de façon progressive. La méthode ADIOS travaille non seulement sur le symptôme mais aussi sur les raisons profondes de l’addiction.
Derrière le stress, les sensations de malaise intérieur, quelles sont les émotions douloureuses et les croyances limitantes – largement implicites, inconscientes – qui provoquent l’addiction ?
Comment travaille la méthode ADIOS ?
C’est une combinaison de techniques de thérapie brève – sélectionnées pour leur puissance de communication avec l’inconscient – que les praticiens utilisent pour traiter, nettoyer les traumatismes à l’origine de l’addiction.
Qu’est-ce qu’un traumatisme ?
Un événement douloureux engrammé dans la mémoire de la personne. Et vous ? Comment avez-vous basculé dans l’addiction à l’alcool ?