Comment soigner sa potomanie ?

La potomanie est une pathologie caractérisée par un besoin irrépressible de boire du liquide, essentiellement de l’eau, en très grande quantité. Cette affection est le plus souvent psychogène et se rencontre en général chez des patients atteints de troubles mentaux manifestes, tels un retard mental avéré, une anxiété importante, ou chez certains schizophrènes. Elle survient beaucoup plus rarement chez des personnes sans trouble mental sérieux. Elle est parfois observée dans des conditions médicales autres, comme un diabète, ou une hépatite auto-immune. Elle est à distinguer de la dipsomanie qui consiste également à boire des quantités très excessives de liquides, mais sous la forme de boissons contenant des substances potentiellement toxiques pour la santé, comme l’alcool.

 

Cette consommation extrême et compulsive d’eau dilue les électrolytes normalement présents dans l’organisme humain, diminuant ainsi leur concentration sanguine. Or ces électrolytes doivent être maintenus dans une plage normale de valeurs pour jouer leur rôle de régulation au niveau de diverses fonctions corporelles et assurer un bon fonctionnement de l’organisme. Cette diminution est par conséquent extrêmement dommageable, particulièrement celle du sodium, qui va conduire à un état d’hyponatrémie caractérisé, très dangereux pour l’équilibre fonctionnel vital du corps. Les symptômes observés sont des nausées, maux de tête, état de confusion et peuvent aller jusqu’à des convulsions et un coma dans les cas les plus sévères.

La prise en charge de la potomanie d’origine psychogène relève d’une intervention psychologique, notamment par le biais des thérapies comportementales. Si elle est associée à de graves troubles mentaux, le suivi se fera dans un cadre psychiatrique.

 


Potomanie : addiction à l’eau ?

La potomanie se caractérise par un besoin anormal de boire de grandes quantités d’eau. Cette hyper consommation, très au-delà des besoins physiologiques normaux, risque de générer des déséquilibres électrolytiques, en particulier une hyponatrémie, à savoir une  baisse du sodium sanguin. 

Cette consommation pathologique peut, plus rarement, concerner d’autres types de boissons, celles-ci étant perçues comme « saines » et peu caloriques par l’individu. Ainsi, certaines personnes vont consommer de grandes quantités de boissons sans sucre, telles que des infusions ou autres. Elles sont motivées par des croyances similaires à celles qui suscitent l’hyperconsommation d’eau pure, et sont le plus souvent liées aux mêmes mécanismes psychologiques.

Dans le contexte médical, la potomanie doit être distinguée des autres types de « dépendances » aux liquides. Celles-ci peuvent résulter d’habitudes culturelles ou bien à des dépendances liées à certaines substances contenues dans des liquides spécifiques (alcool, café…). Les implications sur la santé sont alors très différentes de la potomanie et des traitements spécifiques sont préconisés.

 


Quelles sont les causes de la potomanie ?

Un certain nombre de facteurs, d’ordre psychologique ou médical peuvent être impliqués dans le développement d’une potomanie.

 

Causes psychologiques

La potomanie peut être observée dans le cas de troubles anxieux et de TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs). Le TOC induit chez la personne une compulsion à boire de l’eau, dans le but de calmer son anxiété ou de suivre un rituel mental. Pour certains, la consommation d’eau est une réponse à des peurs irrationnelles comme la crainte d’être contaminé par des toxines ou de se déshydrater.

Certains patients atteints de schizophrénie ou d’autres troubles psychotiques, sont atteints de potomanie en réponse à des délires et hallucinations qui leur intiment l’ordre de boire de l’eau en très grand excès.

 

Causes médicales

Le diabète insipide se caractérise par un dysfonctionnement de l’hormone antidiurétique (ADH) dont le rôle est de réguler la rétention d’eau au niveau des reins afin de normaliser les émissions d’urine. Le manque d’ADH conduit à la polyurie  (production excessive d’urine très diluée). Il en résulte pour le malade une soif intense pour compenser ce déséquilibre urinaire, ce qui va le conduire à une polydipsie à savoir une sensation de soif inextinguible qui va l’entraîner à une consommation accrue d’eau.

Certaines maladies rénales affectent la capacité des reins à concentrer l’urine, ce qui conduit le malade à augmenter sa consommation d’eau pour compenser l’émission excessive de fluide urinaire.

L’hyperaldostéronisme implique une surproduction d’aldostérone. Cette hormone augmente la rétention de sodium et d’eau, et certains mécanismes compensatoires associés à ce déséquilibre sont susceptibles de déclencher une polydipsie.

 

Facteurs environnementaux et comportementaux

Des régimes peuvent être impliqués dans la genèse de la potomanie. Ainsi,  un régime riche en sel ou en protéines va conduire à un besoin d’absorber davantage d’eau. La consommation de certains suppléments alimentaires, entre autres ceux utilisés pour accompagner les pratiques de bodybuilding, provoquent également une augmentation du besoin en eau.

Des effets secondaires liés à l’usage de divers médicaments, comme les diurétiques, provoquent soit une sécheresse de la bouche, soit une  augmentation de la production d’urine, incitant ainsi la personne à une consommation accrue d’eau pour étancher sa soif.

La recherche et la compréhension des différents éléments à la source de la potomanie sont essentielles pour déterminer une conduite thérapeutique appropriée. Cette dernière pourra nécessiter une collaboration entre psychiatres, endocrinologues, néphrologues, voire d’autres spécialistes de la santé.

 

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Signes et symptômes de la potomanie

Reconnaître un trouble de potomanie avéré peut être difficile. En effet,  boire de l’eau est une habitude saine. Toutefois, certains symptômes peuvent indiquer un glissement de cette bonne habitude vers un comportement problématique.

 

6 signes et symptômes de la potomanie

Six signes distinctifs d’une potomanie peuvent signaler une dérive de la consommation en eau d’une personne :

 

  • Le sujet boit des quantités d’eau très supérieures aux recommandations classiques, à savoir plus de 3 à 4 litres par jour. De plus, il n’y a pas d’explication avérée à ce comportement excessif comme une raison médicale apparente, une activité physique intense ou un climat chaud.

  • Il y a, du fait de l’augmentation du volume d’eau absorbé, une nette augmentation de la fréquence urinaire avec une nécessité répétée d’uriner, y compris pendant la nuit (nycturie).

  • Les déséquilibres des concentrations en électrolytes du corps vont occasionner des  symptômes tels que nausées, maux de tête, confusion, fatigue. Ils résultent de la  dilution des électrolytes, particulièrement en ce qui concerne le sodium (hyponatrémie).

  • On observe les caractéristiques liées à une compulsion avec, même en absence de soif réelle, la manifestation d’un sentiment d’urgence ou de besoin impérieux de boire de l’eau.

  • L’impact sur le quotidien de la personne devient notable. La consommation d’eau interfère de plus en plus avec les activités quotidiennes normales, le travail, les interactions sociales de la personne, allant possiblement jusqu’à une détresse significative.

  • La résistance aux rationnements est manifeste : il est impossible à l’individu  de limiter sa consommation d’eau, et ce en dépit des conseils médicaux ou des preuves d’effets nocifs sur sa santé.

Comment reconnaître si un proche bascule dans la potomanie

Il convient d’observer attentivement le comportement d’un proche lorsqu’il semble manifester de nouvelles habitudes dans sa consommation d’eau et que des perturbations au niveau de son bien-être apparaissent.

Au niveau des quantités absorbées, il est significatif de constater que la personne semble  avoir une bouteille d’eau constamment à la main et la remplit fréquemment.

Il est nécessaire d’accorder une attention particulière aux plaintes exprimées par la personne relatives à des problèmes urinaires ou à des symptômes liés à des déséquilibres des électrolytes comme des nausées, des maux de tête, de la fatigue.

Tout changement comportemental vis à vis de la consommation d’eau est une indication à prendre en compte, par exemple un intérêt accru et inhabituel pour l’eau qui semble devenir compulsif ou source de manifestations d’anxiété.

Lorsque la consommation d’eau commence à perturber le comportement de la personne au niveau de ses activités habituelles, l’hypothèse de la potomanie peut être envisagée.

 


Potomanie : traitements et les soins possibles

Une évaluation médicale complète doit être conduite afin d’identifier les causes sous-jacentes de la potomanie.

Si la consommation excessive d’eau résulte de conditions médicales telles que le diabète insipide ou des troubles rénaux, un traitement spécifique de ces pathologies doit être effectué.

Dans le cas où des troubles psychiatriques comme l’anxiété ou les TOC sont impliqués, un traitement psychologique doit être décidé. Il s’agit le plus souvent de  TCC (thérapie comportementale cognitive) qui permet d’aider le patient à gérer ses compulsions. La modification du comportement par cette thérapie doit être complétée par  des techniques incluant une restriction d’eau sécuritaire et supervisée, indispensable pour gérer les déséquilibres des électrolytes.

L’éducation joue un rôle crucial dans le traitement de la potomanie. Il est absolument nécessaire pour les  patients de bien comprendre les risques de surconsommation d’eau. Ils doivent être clairement informés de la quantité d’eau adéquate pour eux pouvant être consommée en tenant compte de leur physique et de leur environnement. 

Un suivi médical périodique est nécessaire afin d’ajuster les traitements et de surveiller les niveaux d’électrolytes, ainsi que d’autres paramètres vitaux. Une implication des proches peut s’avérer très bénéfique dans la mesure où il associe un soutien émotionnel et une surveillance de la consommation.

En cas de symptômes sévères d’hyponatrémie, tels que des convulsions, ou un état confusionnel avéré, il est impératif de recourir à une intervention médicale en urgence pour corriger les déséquilibres des électrolytes le plus rapidement possible.


Risques et conséquences si je ne traite pas ma potomanie

Une potomanie non traitée peut entraîner des conséquences graves pour la santé, principalement en raison de la sur-hydratation et des déséquilibres électrolytiques au niveau de l’organisme.

L’hyponatrémie est la conséquence la plus dangereuse à court terme, Elle résulte de la dilution des électrolytes sanguins dus à la sur-consommation d’eau et provoque une variété de symptômes. Il peuvent aller des plus légers (nausées, maux de tête) aux plus sévères (confusion, désorientation, perte de conscience, convulsions). Dans les cas extrêmes, une évolution dramatique peut conduire à un coma, voire même à la mort suite au gonflement des cellules cérébrales.

Des problèmes rénaux interviennent dûs à un état de stress chronique des reins confrontés à une surcharge de leur fonction de filtration face à des quantités massives d’eau. Il peut s’agir de lésions rénales aiguës ou chroniques, d’une insuffisance rénale, et d’autres complications.

De réelles perturbations de la vie et des activités quotidiennes  personnelles, sociales, professionnelles sont observées engendrées par la nécessité constante de boire et d’uriner.

Les problèmes psychologiques sous-jacents accompagnant la potomanie, tels l’anxiété, les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), et autres troubles psychiatriques doivent impérativement être pris en charge au risque de laisser la santé mentale globale de l’individu se détériorer gravement (dépression, augmentation des symptômes psychotiques…)

Une perte de l’équilibre hydrique  dûe à une consommation excessive d’eau perturbant les niveaux naturels des fluides et des électrolytes, va engendrer un dysfonctionnement général des cellules et des organes. Ce déséquilibre peut à l’extrême conduire à des complications comme un  œdème cérébral et des troubles cardiovasculaires.

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Gestes de prévention pour lutter contre la potomanie

Prévenir la potomanie implique plusieurs stratégies orientées sur les aspects comportementaux et médicaux. Elles pourront aider à éviter ou à gérer cette problématique.

L’éducation et la sensibilisation relative à une consommation équilibrée et saine de l’eau de boisson est primordiale. Il est essentiel pour chacun d’être informé de la quantité d’eau adéquate en considérant à la fois son physique, ses conditions de santé, son niveau d’activité et ses conditions climatiques de vie. Les symptômes d’une éventuelle surconsommation d’eau doivent être enseignés, notamment ceux liés à l’hyponatrémie.

Des modalités simples de surveillance de la consommation d’eau sont à  favoriser.  Ce peut être le simple suivi des quantités quotidiennes pour s’assurer qu’elles restent dans un écart de valeurs acceptable. Des applications de régulation existent pour assurer le monitoring des volumes d’eau bue et alertent en cas de limite dépassée.

La gestion des conditions sous-jacentes à la potomanie implique un traitement des troubles psychiatriques : anxiété, TOC,  schizophrénie…. De même, les personnes présentant des antécédents de comportements compulsifs, de troubles alimentaires doivent être prises en charge et suivies régulièrement par un professionnel de santé mentale.

Le support psychologique est essentiel. Il pourra s’agir d’un soutien professionnel par  thérapie comportementale pour aider l’individu à identifier ses schémas de pensées et habitudes afin d’apprendre à gérer sa compulsion à la surconsommation d’eau. Un accompagnement de la part de proches empathiques, famille et amis, peut être une aide émotionnelle très bénéfique favorisant une meilleure gestion du stress de l’individu.

Un mode de vie sain est à adopter, notamment un régime alimentaire équilibré afin d’éviter des consommations inappropriées susceptibles d’augmenter le besoin de liquides, par exemple du sel en excès. Il est important de rappeler régulièrement à la personne la nécessité d’adapter son hydratation à son physique, ses activités, son environnement, afin de toujours rester dans une fourchette de normalité adaptée à son organisme.


Potomanie : qui consulter pour traiter cette addiction

Un parcours médical pour traiter la potomanie implique plusieurs étapes et nécessite la consultation de différents professionnels de santé. 

La première étape consiste généralement en une visite chez le médecin généraliste. Celui-ci va évaluer les symptômes, questionner le patient sur sa consommation. La prescription d’analyses permettra de déterminer la gravité du trouble grâce à des dosages des niveaux d’électrolytes et autres marqueurs significatifs d’une hyponatrémie et d’autres perturbations de l’équilibre physiologique.

Une orientation vers un ou plusieurs  spécialistes sera décidée en fonction des conditions observées et des tests et analyses réalisées sur prescription du généraliste. 

Un néphrologue, spécialiste des maladies rénales, peut évaluer et traiter les effets de la consommation excessive d’eau sur les reins.

Un endocrinologue doit être consulté en cas de suspicion de diabète insipide. Son rôle sera de traiter les troubles hormonaux affectant l’équilibre hydrique.

Un professionnel de santé mentale, psychiatre ou psychologue pourra intervenir lorsque des causes psychiques sont manifestes telles l’anxiété, les TOC (troubles obsessionnels compulsifs). Il peut être proposé au patient des TCC (thérapies comportementales et cognitives) qui sont les plus efficaces pour ce type de problématique. Un psychiatre pourra prescrire une médication si nécessaire. 

Un plan de traitement sera adapté en fonction des causes sous-jacentes de la potomanie. Des conseils relatifs à la gestion de la consommation d’eau, avec apprentissage pour reconnaître les signaux de soif réelle et les différencier de la compulsion, devront être fournis. Des séances régulières d’entretiens psychothérapeutiques seront souvent nécessaires, dispensées par un psychologue ou un psychiatre. Des médicaments destinés à traiter les troubles sous-jacents ou les compulsions compléteront le traitement.

Le suivi régulier est crucial afin d’ajuster le plan de traitement à l’évolution du trouble.  Il sera assuré conjointement par le médecin généraliste et les spécialistes impliqués.

Un soutien continu de la part de proches impliqués et empathiques est un gage de réussite du traitement. Il pourra être complété par la participation à des groupes de parole.

Pour conclure

la prise en charge de la potomanie repose sur une combinaison de suivi médical multidisciplinaire, associé à une éducation du patient en matière de gestion de son hydratation.

Le diagnostic précoce et un traitement adapté sont essentiels pour prévenir les complications sérieuses, notamment l’hyponatrémie susceptible de conduire à des troubles extrêmement graves, mettant potentiellement en jeu la survie. La prise en charge médicale associée à un soutien impliqué des proches offre une bonne perspective de récupération pour la personne et la possibilité pour elle de retrouver une vie libérée.


FAQ

La potomanie c’est boire combien de litre d’eau en moyenne ?

Il n’y a pas de chiffres officiels précis définissant la potomanie. Cependant, elle est souvent caractérisée par une consommation dépassant 3 à 4 litres d’eau par jour, sans que cela puisse être justifié par des conditions environnementales ou physiques, comme une activité physique intense ou un climat très chaud.

Pour un adulte en bonne santé,  l’apport quotidien recommandé en eau, incluant toutes les sources de liquides, y compris celles des aliments, est d’environ 2,7 litres pour les femmes et 3,7 litres pour les hommes (selon les recommandations de l’Institute of Medicine des États-Unis).

Est-ce que la potomanie est une dépendance à l’eau ? Est-ce le même mécanisme qu’une addiction ?

La potomanie ne suit pas les mêmes mécanismes que les addictions traditionnelles à des substances psychoactives (drogues, alcool…) même si elle est parfois mentionnée comme une “dépendance à l’eau”.

En effet, il n’y a pas de plaisir ressenti lié à l’acte de consommation de l’eau en lui-même. Il n’y a pas non plus de dépendance physique au sens classique. La potomanie est en réalité caractérisée par des compulsions (pensées obsessionnelles sur la nécessité de s’hydrater, croyance en une action bénéfique sur la santé, etc.) et par une réponse à l’anxiété (peur de se déshydrater, peur des toxines, etc.) . C’est pourquoi le traitement de la potomanie repose sur la gestion des comportements et des croyances erronées et non pas sur un sevrage physique classique.

Est-ce que l’association potomanie et troubles alimentaires est courante ? Si oui, lesquels?

Oui, l’association entre la potomanie et les troubles alimentaires est fréquente. Et ce d’autant plus si les comportements alimentaires pathologiques impliquent une manipulation ou un contrôle extrême de l’apport en aliments et boissons.

Il pourra s’agir d’anorexie, de boulimie, et moins fréquemment de troubles de l’alimentation sélective. L’anorexique peut tenter de gérer sa sensation de faim et son poids en absorbant de l’eau puisqu’elle n’est pas du tout calorique. Le boulimique va associer la consommation d’eau à sa pratique du vomissement. Dans ce type de troubles, la consommation d’eau est un élément associé à la stratégie obsessionnelle de gestion du poids corporel et des sensations alimentaires.

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