L’orthorexie, caractérisée par une obsession délétère pour une alimentation perçue comme parfaitement saine, est un trouble du comportement alimentaire qui peut entraîner des répercussions sérieuses sur la santé physique et mentale. Souvent masquée sous les traits de la vigilance alimentaire, cette obsession peut isoler socialement ses victimes et engendrer des carences nutritionnelles sévères. 

L’orthorexie n’est pas reconnue comme un trouble officiel mais au vu des conséquences négatives, il est primordial de traiter l’orthorexie et de retrouver un rapport sain à l’alimentation. Une approche holistique est nécessaire pour surmonter ce trouble. Une prise en charge pluridisciplinaire aidera les personnes affectées à mener une vie plus équilibrée grâce à un soutien psychologique, nutritionnel et éventuellement médical.

L’orthorexie peut concerner des catégories spécifiques de personnes qui, dans le cadre de leur activité professionnelle ou de leurs passions, ont la nécessité d’entretenir une apparence corporelle saine, un corps élancé et tonique. Les danseurs de ballets, certains athlètes, des professeurs de yoga peuvent se sentir concernés par cette préoccupation essentielle de maintenir un corps sain à tout prix. Ils peuvent pousser le perfectionnisme jusqu’à contrôler leur régime alimentaire de manière excessive, et se focaliser sur un idéal de vie et de santé.  Certaines personnes nourrissent de manière générale des convictions éthiques, écologiques et environnementales. Leurs choix alimentaires sont guidés par ces valeurs. Certains peuvent adopter un régime alimentaire extrême pour répondre à un besoin d’appartenance, se sentir intégré dans un groupe ou pour renforcer leur identité naturelle autour de valeurs comme la pureté, le naturel.

Les troubles anxieux ou autres problèmes de santé mentale sont susceptibles de rendre les individus plus vulnérables aux troubles du comportement alimentaire. Ces troubles peuvent se manifester pour de la boulimie, de l’hyperphagie boulimique, de l’anorexie mais également de l’orthorexie. Le contrôle de l’alimentation devient alors un moyen de gérer le stress, l’anxiété, et toutes les émotions difficiles. Les personnes ayant un antécédent de troubles alimentaires, comme l’anorexie ou la boulimie sont davantage exposées à vouloir trouver un équilibre dans un comportement qui devient aussi un trouble restrictif.

Les traumatismes, remontant souvent à l’enfance, et les événements stressants peuvent conduire, de manière inconsciente, à un contrôle extrême de l’alimentation, pour se rassurer, se réconforter, garder une sensation de maîtrise de soi.

Enfin, les réseaux sociaux et divers médias véhiculent l’image de modes de vie idéalisés avec, à l’appui, des régimes alimentaires tendances. Cela peut encourager les comportements orthorexiques. Les influenceurs et les campagnes publicitaires peuvent également jouer un rôle.

L’orthorexie se distingue par un ensemble de signes bien spécifiques. Il est important de faire la distinction entre de simples choix alimentaires sains et le trouble orthorexique. Les choix sains sont motivés par un bien-être général, en cultivant le plaisir alimentaire et une vie sociale équilibrée. Dans les cas d’orthorexie, l’alimentation devient une préoccupation constante.

Les personnes atteintes d’orthorexie ont un régime alimentaire restrictif. Elles suivent des règles très précises, en réduisant drastiquement la consommation de sel, de matières grasses et de sucre, en consommant uniquement bio. La composition des aliments est dûment analysée, et les aliments sont classés de manière dichotomique : ils sont bons et sains, ou mauvais et malsains. Le besoin de contrôle est permanent.

Les personnes affectées passent un temps considérable à trouver le régime alimentaire parfait. Cette obsession de la nourriture saine en devient une quête spirituelle, les personnes sont persuadées qu’elles préservent une certaine pureté corporelle et énergétique avec une nourriture qu’elles peuvent qualifier de vivante, naturelle, saine, remplie de vibrations élevées. Elles peuvent compléter le régime avec une consommation de nombreux compléments alimentaires.

Ce comportement alimentaire est soumis à des règles de consommation strictes. Ainsi, la personne affectée pourra prévoir des repas de secours à emporter, notamment si elle ne mange pas chez elle.

L’individu concerné par l’orthorexie peut également tenir des discours moralisateurs et faire preuve d’intolérance vis-à-vis des autres et de leurs habitudes alimentaires différentes.

La prise en charge de l’orthorexie repose sur une approche multidisciplinaire. Il est important de considérer les répercussions somatiques autant que les caractéristiques psychologiques de ce trouble.

Il n’y a aucun médicament spécifique pour traiter l’orthorexie. Le médecin traitant peut toutefois prescrire un traitement médicamenteux s’il le juge nécessaire, pour traiter les éventuels troubles concomitants, tels que la dépression, l’anxiété, une anémie, ou tout autre dysfonctionnement corporel.

La psychothérapie est un élément clé dans le traitement de l’orthorexie. Un suivi psychologique est essentiel pour aider la personne concernée à identifier les pensées qui la poussent à consommer selon ce mode strict, et les modifier. Les thérapies comportementales et cognitives vont aider le sujet à renouer un rapport sain à l’alimentation et réduire l’obsession de manger absolument sain, pur et parfait. La psychothérapie vise ainsi à réintégrer la notion de plaisir dans le comportement alimentaire.

L’appui d’un nutritionniste est indiqué pour mettre en place un programme alimentaire adapté, équilibré et sain et délivrer des conseils permettant de considérer les repas comme des moments gustatifs de qualité.

Les méthodes alternatives comme la méthode ADIOS (Activation De l’Inconscient Orientée vers la Solution) restent complémentaires au suivi médical, avec leur approche holistique. L’Institut ADIOS propose un parcours d’accompagnement qui considère l’individu dans sa globalité. Le praticien en Activation du Changement dispose d’une combinaison de 12 techniques pour mettre en place un accompagnement totalement personnalisé, adapté aux besoins et aux attentes de la personne. L’objectif sera de comprendre les origines inconscientes de l’orthorexie, et d’aider la personne à identifier les déclencheurs de ce comportement alimentaire extrême. Les techniques psycho-émotionnelles employés sont d’excellents outils pour libérer la personne des émotions négatives et croyances limitantes liées à ce comportement alimentaire. Les techniques hypnotiques permettront d’activer un changement de comportement.