Comment soigner son oniomanie ?

L’oniomanie est une addiction comportementale qui se manifeste par une impulsion d’achat irrésistible, sans qu’il y ait un besoin réel de l’objet matériel ou du service acquis. La phase de recherche de l’objet convoité est marquée par une excitation puissante. Elle est suivie par une phase de bien-être et de soulagement intense au moment de la réalisation de l’acte d’achat. Bien souvent, une phase de regrets, voire  de remords, et un abattement surviennent par la suite plus ou moins rapidement.

 

L’oniomanie, qui affecterait près de 3% des européens, débute souvent à la période de l’adolescence. Ce trouble complexe est généralement accompagné d’autres troubles psychiques comme l’anxiété et la dépression. Il peut conduire à des conséquences graves, non seulement financières mais aussi psychologiques, familiales et sociales.

Tenter de vaincre l’oniomanie d’une personne n’est envisageable qu’avec une approche basée sur la compréhension de l’origine des émotions sous-jacentes qui entraînent la pulsion d’achat. C’est seulement à ce prix que cette pulsion irrépressible pourra progressivement être contrôlée par le sujet.

 


Oniomanie : comprendre le mécanisme

Comment agit-il?

L’oniomanie cache le plus souvent un mal-être profond, et répond à une tentative compulsive de combler un vide intérieur. Cette pulsion d’achats irraisonnée trouve généralement son origine dans une enfance marquée par des carences de la part de l’entourage.  Ce peuvent être des soins ou un intérêt insuffisant pour l’enfant, un isolement affectif, ou encore un contexte où les objets matériels (jouets, distractions, etc…) sont prodigués pour remplacer une affection déficiente des parents. Devenus adultes, ces enfants vont trouver dans l’acte d’achat un réconfort venant combler le vide ou l’insuffisance, faisant ainsi écho à leur traumatisme ancien.

L’oniomanie est souvent le signe d’un besoin d’exister inassouvi et d’une estime de soi peut solide. Au final, les personnes atteintes de ce trouble sont prisonnières d’un cycle destructeur où chaque acte d’achat n’est rien de plus qu’un pansement éphémère sur une blessure bien plus profonde.

Reconnaître que sa manie d’acheter frénétique est une réelle addiction est pour la personne atteinte un premier pas. Le deuxième consiste à souhaiter  briser le cycle de l’oniomanie, ce qui ne peut se faire, la plupart du temps, qu’avec l’aide d’un professionnel.  Celui-ci sera en mesure de l’accompagner et de l’aider dans un premier temps à identifier les causes sous-jacentes de son addiction. Il lui proposera ensuite des stratégies adaptées pour gérer ses pulsions d’achat, et au final établir une relation saine avec l’argent et l’acte d’achat.

 


Quelles sont les causes d’une addiction aux achats ?

Les causes de l’oniomanie sont complexes et mettent en jeu les domaines psychologique, neurobiologique, et culturel. Cette addiction résulte le plus souvent d’une combinaison de facteurs plutôt que d’une seule cause. 

L’aspect psychologique peut jouer un rôle. Une estime de soi insuffisante, de l’anxiété, un syndrome dépressif sont très souvent associés à l’oniomanie. Les personnes affectées ont une problématique de gestion de leurs émotions et utilisent l’acte d’achat pour compenser un sentiment de culpabilité, un état de stress, ou un ressenti d’humiliation​​.

Il peut s’agir également d’une quête d’identité valorisante socialement : les achats abondants et spectaculaires sont alors perçus par le sujet comme un moyen d’accéder à une consistance et à une existence sociale où il sera mis en valeur aux yeux d’autrui.  Ce cas de figure se rencontre souvent chez des personnes dont l’identité est floue, mal définie, et pour certains qui ont une faible maîtrise de leurs pulsions​​.

Les facteurs neurobiologiques sont moins documentés pour ce qui concerne leur implication dans l’oniomanie.  Cependant, des études suggèrent qu’ils jouent un rôle en impactant  la façon dont sont gérées les émotions et les prises de décision.

Enfin, le contexte culturel peut avoir une influence. La société de consommation a sans conteste exacerbé le problème de l’oniomanie. Il existe un pression sociale constante, alimentée par des campagnes publicitaires agressives, pour posséder ce qui se fait de mieux, ce “mieux” étant sans cesse renouvelé. 

Grâce à la technologie numérique qui constitue une sorte de vitrine illimitée, l’acte d’acquisition est devenu quasi instantané, soutenu par une facilité d’accès au crédit.

 


Quels sont les signes et les symptômes d’une oniomanie ?

Comment agit-il?

Les personnes atteintes d’oniomanie présentent un ensemble de signes et symptômes assez spécifiques dont voici la liste :

 

  • Une impulsion irrésistible d’acheter : le sujet éprouve un besoin fréquent et irrépressible de faire des achats, pour lui-même ou pour une autre personne. Généralement, ils préfèrent être seuls lorsqu’ils achètent​​.

  • Un comportement excessif et dépendant : Les achats compulsifs ne se limitent pas à des périodes de manie ou d’hypomanie. Ils sont susceptibles de constituer un véritable trouble du comportement avec perte de contrôle,  altération de la motivation, impact sur les finances​​ et la gestion du temps.

  • Un besoin de combler un vide émotionnel : l’achat compulsif est un moyen de soulager l’anxiété, le mal-être, une faible estime de soi. Ceci peut être en lien avec une relation parent-enfant dysfonctionnelle quand l’achat d’objets matériels durant la petite enfance était destiné à compenser une affection parentale déficiente.

  • Cycle de conséquences négatives : l’euphorie et le plaisir au moment de l’achat font rapidement place à des sentiments de culpabilité, d’angoisse, et de dépression. Ce phénomène est exacerbé par la perspective des problèmes financiers possiblement associés à l’acquisition. Ce cycle infernal peut générer de graves conséquences  telles l’endettement ou l’insolvabilité. Pour certains, les  choses iront jusqu’à  des comportements illégaux pour continuer le financement de leurs achats (vols, détournement de fonds)

  • Existence de troubles associés : souvent on retrouve des troubles de l’humeur, de l’anxiété, de la dépression, des troubles bipolaires, des troubles alimentaires. Parfois des tentatives de suicide sont susceptibles de se produire. La cleptomanie peut également coexister.

  • Impact notable sur la vie quotidienne : détérioration de la qualité de vie du sujet, problèmes relationnels dans les sphères privée et  professionnelle.

L’identification de ces symptômes est fondamentale pour aider les personnes souffrant d’oniomanie. Le traitement peut inclure : des thérapies comportementales et cognitivo-comportementales, des médicaments (antidépresseurs dans certains cas), la participation à des groupes de parole. La prise de conscience et l’acceptation de l’aide professionnelle sont des étapes clés vers la gestion de ce trouble complexe​​.

 

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Les traitements et les soins possibles contre l’oniomanie

Comment agit-il?

L’Institut ADIOS, centre privé spécialisé dans l’arrêt des addictions, propose des parcours d’accompagnement pour se libérer de ses comportements addictifs en travaillant sur l’origine inconsciente de ses comportements.

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont souvent recommandées pour traiter l’oniomanie. Elles aident les patients à reconnaître et à modifier leurs schémas de pensées et leurs comportements problématiques liés à leur  compulsion d’achat. La TCC contribue à identifier les déclencheurs des comportements d’achat, puis à élaborer des stratégies qui permettent d’y faire face de façon saine​​​​.

Il y a la possibilité d’assister à des groupes de soutien, similaires à ceux existant pour d’autres formes de dépendances (par exemple le groupe “acheteurs anonymes”). Cela participe à offrir un environnement de compréhension et d’encouragement partagés entre les participants  .

Les thérapies alternatives sont utiles: Le stress et l’anxiété constituent des facteurs déclencheurs majeurs de l’achat compulsif pour certains sujets. Ces derniers pourront trouver avantage à des soins par thérapies alternatives : sophrologie, hypnose, méditation….

La médication est possible dans certains cas : des antidépresseurs pourront être prescrits si l’addiction aux achats est accompagnée de dépression ou d’anxiété. Ces médicaments aident à gérer les symptômes sous-jacents qui contribuent au comportement d’achat compulsif​​.

En outre, il est essentiel de travailler sur sa gestion financière : sensibiliser la personne atteinte d’oniomanie à une gestion plus “efficace” de son budget. C’est une étape clé qui suppose la définition stricte de limites à ce qui peut être dépensé par poste budgétaire. Une option intéressante est d’inclure le remplacement de la carte de crédit par des espèces qui donnent une perception plus réelle des dépenses.


Quels sont les risques et les conséquences si je ne traite pas mon oniomanie ?

Les répercussions de l’oniomanie ne sont pas seulement un problème de dettes. 

Elle est susceptible d’entraîner une véritable faillite de la vie personnelle, sociale et professionnelle de la personne qui est sujette à cette compulsion.

Elle peut également, faute de budget,  empêcher la personne d’accéder à des soins de santé adéquats, d’avoir une alimentation équilibrée, des soins de base, ce qui peut avoir un impact direct sur sa santé physique.


Quelles sont les maladies possibles?

Le stress engendré par les dettes accumulées à cause de l’oniomanie peut mener à des problèmes de santé tels que des troubles cardiovasculaires ou digestifs. 

Les troubles du sommeil sont une conséquence très fréquente chez l’oniomane en raison de l’inquiétude constante au sujet de ses finances et à ses regrets consécutifs aux décisions d’achat impulsives. Ces perturbations du sommeil vont à leur tour aggraver les conditions de santé mentale et physique préexistantes.

L’oniomanie peut également ouvrir la porte à d’autres formes de dépendance par l’abus de substances que certains vont utiliser comme échappatoire vis-à-vis des sentiments négatifs générés par leur comportement d’achat. Cette intersection de dépendances va compliquer non seulement le traitement mais aussi la guérison.

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Prévention : 8 astuces pour lutter contre l’oniomanie

Voici quelques conseils de prévenir des achats impulsifs et compulsifs :

  • Établissez un budget : en définissant vos dépenses incompressibles (logement, nourriture, impôts….) vous définissez l’enveloppe budgétaire que vous pouvez consacrer à vos achats hors besoins essentiels.

  • N’enregistrez pas vos données bancaires sur les sites d’achats sur Internet. Vous rajoutez ainsi systématiquement une étape avant de déclencher  l’achat. Profitez de ce temps  pour réfléchir à la pertinence de votre commande.

  • Utilisez de l’argent liquide pour les achats dans les  commerces physiques ce qui vous permet de visualiser concrètement la quantité d’argent dépensé.

  • Identifiez les déclencheurs : repérez les moments,  émotions ou situations qui augmentent l’envie d’achat ( stress, ennui, tristesse…). Une fois identifié, tentez une diversion : appeler un ami, faire du sport…

  • Fixez-vous des objectifs financiers motivants, par exemple  économiser pour des futures vacances, peut vous permettre de vous concentrer sur ce qui compte vraiment.

  • Limitez les tentations : évitez les endroits ou sites web, où vous savez que vous serez tenté de faire des achats impulsifs.

  • Recherchez du soutien : amis,  groupes de parole (en ligne ou locaux)…

  • Accordez-vous systématiquement un temps de réflexion avant de finaliser un achat.


Qui consulter pour une dépendance au shopping ?

Plusieurs options sont possibles, en fonction de la gravité de votre addiction et de vos préférences.

Psychologues ou psychiatres peuvent vous aider à comprendre les racines psychologiques de votre problème et vous proposer diverses stratégies thérapeutiques, comme les TCC (thérapie cognitivo-comportementale) très efficaces pour traiter les troubles liés aux addictions.

Les addictologues, spécialistes des phénomènes de dépendance, vous offriront un soutien médical et psychologique et si nécessaire vous prescriront un traitement médicamenteux pour traiter des troubles associés.

L’Institut ADIOS propose une méthode innovante pour arrêter diverses addictions, y compris la dépendance aux achats compulsifs. L’approche repose sur la désensibilisation de souvenirs traumatisants puis la reprogrammation d’un nouveau comportement. La méthode ADIOS permet de résoudre les problèmes sous-jacents contribuant à l’addiction.

Il est important de choisir la voie qui vous convient le mieux, en fonction de vos besoins individuels et de votre situation personnelle. N’hésitez pas à consulter plusieurs professionnels ou à essayer différentes approches pour trouver celle qui vous aidera le plus efficacement à surmonter votre addiction.


Pour conclure

Pour conclure, l’oniomanie est souvent perçue par le grand public comme une passion excessive pour le “shopping”. Il s’agit en fait d’un trouble addictif complexe aux implications profondes sur la santé mentale et physique des personnes qui en souffrent. 

Au-delà du souhait compulsif d’accéder à de nouvelles possessions, il y a une mise en jeu complexe de diverses problématiques comme la gestion des émotions, l’estime de soi, la pulsion de vie. Tout cela peut conduire à une confusion inextricable de dettes, stress, isolement, désespoir. 

Le chemin vers la “guérison” passe par la reconnaissance du problème, suivie de la recherche d’une aide extérieure professionnelle permettant à la personne de reprendre le contrôle sur ses habitudes d’achat. C’est à ce prix et moyennant cet investissement qu’il sera possible de retrouver une vie équilibrée et épanouie.


FAQ

Puis-je souffrir d’oniomanie sans en être vraiment conscient ?

Oui s’il s’agit d’une forme modérée qui ne met pas vraiment vos finances en danger. Cependant vous noterez que ces achats ne répondent pas à un besoin réel, et que vous les entreposez chez vous sans jamais vous en servir. Ce qui vous a fait plaisir c’est l’acte d’achat en lui-même, une fois acquis, vous avez délaissé l’objet.

Est-ce qu’il existe des groupes de soutien comme les “alcooliques anonymes” pour les personnes atteintes d’oniomanie ?

Il existe plusieurs groupes de soutien spécifiques pour ce type d’addiction  comme par exemple les “Débiteurs Anonymes”.

L’oniomanie peut-elle concerner un type d’objet spécifique ?

Oui, certaines personnes ne ressentent la pulsion obsessionnelle d’achat que pour un certain type d’objet bien défini. Pour d’autres objets ou services, la personne sera très raisonnable, voire même économisera pour pouvoir consacrer ses finances sur le seul  type d’objet qu’elle convoite.

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Je suis décidé(e) et je souhaite réserver ma première séance en visio ou sur place (payant)