Le traitement de l’addiction à la pornographie doit être personnalisé et multidimensionnel car les facteurs à prendre en compte sont spécifiques d’un individu.

La thérapie cognitive-comportementale (TCC) est une des approches les plus pratiquées car elle permet d’identifier et de modifier les pensées erronées et schémas de comportements qui entretiennent l’addiction. Elle aide la personne à développer des stratégies pour gérer sa compulsion. La thérapie psychodynamique peut être pratiquée afin d’explorer les problèmes émotionnels sous-jacents et les conflits susceptibles de favoriser la persistance de l’addiction. Les thérapies de groupe proposent un espace d’échange et de partage non jugeant qui s’avère très bénéfique pour certains. La limitation de l’accès à la pornographie comme la mise en place de logiciels de filtrage internet, peut constituer une mesure de soutien intéressante. L’éducation à la pratique d’une sexualité saine et à la gestion du stress par diverses techniques de relaxation joue un rôle très important pour conforter les résultats du traitement. 

Des médicaments peuvent être prescrits pour traiter les troubles sous-jacents de l’addiction tels les anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs. Cependant, le désir profond de la personne de s’engager dans un processus de guérison, accompagné d’un soutien social et familial, reste le point essentiel pour retrouver une vie libérée de l’addiction et marquée par une évolution vers des fréquentations saines et des activités enrichissantes.

La santé mentale peut être durablement affectée. En effet le sentiment de culpabilité et de honte qui va généralement de pair avec cette addiction va possiblement générer des troubles de l’humeur ou les accentuer s’ils existent déjà. Par ailleurs, il est très probable qu’il y ait une perte progressive de l’estime de soi au fil du temps.

L’addiction à la pornographie provoque diverses perturbations au niveau des relations. Tensions et conflits se produisent au sein du relationnel amoureux et familial en raison de l’isolement de la personne en proie à son addiction, ou de ses attentes sexuelles déplacées. Par ailleurs, le temps excessif pris pour sa consommation de pornographie va diminuer les interactions sociales de la personne et vont l’écarter d’activités qui pourraient lui être agréables et enrichissantes.

Dans le domaine de la sexualité, la consommation excessive de contenus pornographiques qui représentent pour l’essentiel des images peu réalistes, va entraîner des distorsions dans la réalité au niveau des attentes et des perceptions sexuelles. Dans les faits, les expériences sexuelles concrètes et réelles deviennent problématiques et n’aboutissent pas à des liens intimes authentiques. De plus, cette addiction peut favoriser la survenue de problèmes sexuels variés tels que des  dysfonctionnements érectiles, une diminution du désir pour des partenaires réels, le développement de préférences pour des pratiques sexuelles hors normes.

L’addiction à la pornographie peut impacter sérieusement le bien-être général. Petit à petit la procrastination s’installe et une vie dégradée se profile. Le déni de la gravité de la situation va provoquer une dépendance de plus en plus marquée conduisant à consommer un nombre croissant de contenu pornographique pour maintenir le degré d’excitation à un niveau constant. Ainsi le cycle de l’addiction s’auto-alimente et s’intensifie. S’en libérer n’en devient que plus difficile.

La priorisation de la consommation de pornographie au détriment de pratiques sportives et de soins personnels dédiés au bien-être et à l’hygiène, peuvent notablement affecter la santé globale d’un individu.

Une attention soutenue portée à certains points clés va être en mesure d’éviter un glissement vers une addiction à la pornographie.

– Établissez des limites claires en réfléchissant aux motivations qui vous conduisent au visionnage de contenus pornographiques. Choisir de limiter votre exposition en définissant des moments précis et une durée raisonnable est une bonne option.

– Soyez attentif à la qualité de vos relations personnelles et renforcez vos connexions affectives afin de ne pas vous isoler.

– Ayez des activités et loisirs motivants (sport, art, bénévolat, etc.) qui améliorent votre bien-être physique et émotionnel et occupent votre temps et votre attention.

– Orientez vous vers des techniques simples de gestion du stress telles que la relaxation, le yoga, des exercices physiques.

– Soyez informé des effets négatifs du visionnage excessif de contenus pornographiques. Ainsi vous serez en mesure d’appréhender la juste place que vous pouvez donner à cette activité et maintenir une consommation modérée, voire nulle.

– Mettez en place des outils de contrôle limitant l’accès à la pornographie sur Internet. Ils peuvent s’avérer très utiles non seulement pour protéger les enfants, mais aussi vous même si vous traversez un moment de faiblesse en jouant un rôle de “rappel à l’ordre”.

– Pratiquez une auto-observation régulièrement afin de percevoir au plus tôt les signes avant-coureurs indiquant que votre consommation est en train de sortir des limites de ce que vous vous êtes fixé.

– Soyez simple et tournez vous en toute franchise vers un proche de confiance compréhensif ou un professionnel de santé si vous sentez que votre consommation vous semble de plus en plus difficile à gérer. Cette  démarche peut être une ouverture vers une perspective de redressement de votre situation et d’un retour vers l’équilibre.

Entrer dans une démarche de libération de votre addiction à la pornographie va vous conduire à  être guidé par un ou plusieurs professionnels de santé, dont certains spécialisés.

Votre médecin généraliste peut, en fonction de votre contexte de santé global et de la gravité et l’ancienneté de votre addiction, vous proposer diverses options de traitement auprès de spécialistes en santé mentale.

Un psychologue spécialiste en addiction vous conseillera pour des stratégies de traitement. Parmi celles-ci, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) ont démontré leur grande efficacité dans la prise en charge des troubles addictifs. Le thérapeute analyse avec son patient les modalités de la pratique de son addiction afin de faire le lien entre situations à risque, pensées, émotions. Des comportements alternatifs et stratégies d’évitement efficaces peuvent alors être définis afin que le patient se les approprie.

Un psychiatre pourra vous proposer outre des séances de psychothérapie, une prescription médicamenteuse dans le cas où votre addiction s’accompagne de troubles comme l’anxiété, la dépression, l’insomnie, ou risque d’évoluer vers des troubles de l’humeur pendant le processus de traitement de l’addiction. 

Des groupes de soutien spécifiques aux addictions sexuelles et à la consommation de pornographie  vous offrent un espace d’échange et de partage non jugeant. Certains appliquent le protocole des 12 étapes similaire à celui des AA (alcooliques anonymes).

Les addictologues ont une offre d’expertise et de soin dans le domaine des dépendances. Ils peuvent vous conseiller, vous accompagner pour un plan de traitement spécifique aux conditions personnelles de votre addiction à la pornographie.

Des programmes intensifs pour les addictions comportementales existent dans certains centres de santé mentale ou institutions spécialisées dans les addictions.

Des ressources en ligne spécialisées pourront vous être conseillées par vos différents thérapeutes énumérés ci-dessus et pourront constituer un complément utile dans votre parcours de soin.

Le point crucial est d’accepter de prendre conscience de sa dépendance à la pornographie, soit de soi-même, soit encouragé par un proche empathique et bienveillant. Cette étape initiale est cruciale pour entrer dans une démarche de libération.

Pour conclure, l‘addiction aux contenus d’images et vidéos pornographiques est une forme de dépendance comportementale. L’intérêt porté à ce type de représentations n’est pas en soi dommageable et peut faire partie d’une expression normale de la sexualité.  Le point de glissement vers l’addiction intervient lorsque l’individu s’enferme progressivement dans un cycle de consommation compulsive de ces contenus malgré les conséquences négatives évidentes sur sa vie personnelle, sociale, professionnelle.

Favoriser l’éducation et la communication ouverte sur les dangers potentiels de la pornographie consommée en excès est une étape préventive indispensable. Proposer des applications limitant l’accès à internet, du type contrôle parental, et s’informer des limites raisonnables de consommation pour un adulte sont à la base d’une bonne prévention de ce type d’addiction.

Seuls ceux qui fument savent à quel point il est difficile d’arrêter. Cette phrase est couramment entendue parmi les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer, mais ont du mal à le faire. L’homéopathie pour arrêter de fumer apparaît alors comme une option sûre et efficace pour ceux qui veulent vraiment arrêter de fumer.

En pratique, la plupart des interventions reposent sur une méthodologie du fait de la première des 5 étapes qui la constituent : Se renseigner, Conseiller, Accepter, Aider et Accompagner. Il s’agit essentiellement de stimuler et de promouvoir l’intention d’arrêter de fumer et d’aider ceux qui sont déjà motivés à arrêter de fumer. Le conseil bref doit être réalisé en consultation avec tout professionnel de santé, quel que soit le motif de la consultation. Un professionnel qualifié ne devrait pas prendre plus de deux à trois minutes pour postuler. Après avoir posé la question, il faut conseiller au patient d’arrêter de fumer. Les conseils doivent être clairs et fermes, en personnalisant les arguments convaincants : chez les adolescents, l’effet de la cigarette sur leur capacité d’exercice et leurs mauvais résultats scolaires doit être souligné ; la femme enceinte s’inquiète pour son enfant et les risques d’accouchement ; l’adulte a plus peur des maladies que le tabac pourrait développer et des dommages qu’il peut causer à ses enfants et à son entourage.

Informer votre conjointe est une décision qui peut être l’étape initiale qui va vous conduire à une réflexion commune et débouchera sur un aménagement de votre consommation de pornographie. La confiance que vous lui accorderez en la mettant au courant peut renforcer votre relation et vous permettra de définir un objectif commun. Abordez la conversation dans un contexte émotionnel apaisé, avec empathie et sensibilité. Vous pourriez suggérer de consulter un conseiller spécialisé (thérapie de couple, sexologue).

Oui, consulter un sexologue pour votre dépendance au visionnage de films pornographiques est l’assurance de bénéficier d’un soutien professionnel parfaitement adapté à votre problématique. Par son écoute empathique, son évaluation de votre contexte, ce thérapeute pourra vous présenter une stratégie de traitement personnalisée, incluant probablement une TCC (thérapies comportementales et cognitives). Vous serez grâce à cela en mesure de vous approprier des stratégies pour gérer votre compulsion. Vous bénéficierez de son accompagnement pendant tout le processus de guérison qui vous permettra d’éviter les rechutes, ou de vous aider à reprendre le cours de votre thérapie si cela se produit.